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Les produits de grande consommation en général, et les produits ménagers en particulier, constituent une source de polluants en air intérieur. L'exposition à ces polluants est d'autant plus importante qu'elle a lieu dans des milieux confinés, peu ventilés où l'on passe la grande majorité de notre temps.
Conscients de l’importance des enjeux, sanitaires notamment, les Français se convertissent de plus en plus aux produits d’entretien faits maison. Une tendance qui ne garantit pas qu’ils soient nécessairement efficaces sur la qualité de l’air intérieur ou qu’ils soient meilleurs pour la santé.
Pour y voir plus clair, l’ADEME, l’INERIS et le CSTB ont donc testé une dizaine de produits : certains faits maison et d'autres manufacturés. Les résultats montrent que les risques calculés pour les produits faits maison testés sont globalement plus faibles que pour les produits industriels testés, mais restent relativement proches. Néanmoins, les limites rencontrées pour caractériser la toxicité de plus de la moitié des substances émises invitent, dans une logique de prudence, à diminuer les expositions, en particulier aux produits manufacturés et pour les populations les plus sensibles.
Les impacts sanitaires et environnementaux sur la qualité de l’air intérieur ne dépendent toutefois pas que de l’utilisation de telle ou telle famille de produits. C’est pourquoi les auteurs ont assorti leur étude de recommandations et de bonnes pratiques à l’attention des consommateurs : aérer les pièces au moins 10 minutes pendant et après le nettoyage, préférer les produits non parfumés ou encore limiter le recours aux huiles essentielles dans la formulation d’un nettoyant fait maison.